Cadre et historique
La philosophie est concernée depuis longtemps par l'étude de la connaissance, elle a donc subit l'influence de l'évolution des idées en Intelligence Artificielle (IA) , tout en influençant à son tour cette histoire. Pour répondre à la question "les machines peuvent-elles penser ?", Turing a proposé de la remplacer par le jeu de l'imitation. Dans ce jeu, une machine doit pouvoir etre capable de convaincre un interlocuteur humain qu'elle-meme est un humain. La question devient alors "y a-t-ill des machines capables de réussir à ce test ?".
La première critique à ce test a été qu'il se basait sur une conception behavioriste du comportement intelligent. Le behaviorisme seul ne peut rendre compte de l'intelligence d'un système. Si deux systèmes (une machine et un humain) produisent la meme sortie, cela ne prouve pas qu'ils exhibent le meme comportement intelligent. Il faut aussi se préoccuper des processus internes qui ont permi de produire la sortie en question.
Pour pallier aux déficiences de la théorie behavioriste de l'esprit, les philosophes proposent le fonctionnalisme. Les états mentaux sont identifiés sur la base de leur role fonctionnel pour permettre l'interaction du système avec son envirronement. Ces états sont considérés comme des états mentaux capables d'expliquer le comportement dont ils sont la cause.
Pour un fonctionnaliste ce sont les relations causales d'un état qui sont à prendre en considération, et pas seulement l'entrée et la sortie comme pour les behavioristes. Ces états sont considérés comme des états mentaux capables d'expliquer le comportement dont ils sont la cause. De plus, en considérant également les relations entre états, ils expliquent la production de comportements par une opération conjointe de plusieurs états.
Les fonctionnalistes se détachent aussi des physicalistes car ils ne mettent pas l'accent sur la structure mais sur la fonction. Ainsi les états mentaux ne sont plus identifiables à des structures mais uniquement à des fonctions, ce qui permet d'inclure les machines dans l'ensemble des dispositifs à états mentaux.
Enfin, les fonctionnalistes distinguent plusieurs niveaux d'abstraction dans lesquels les sytèmes sont organisés et décrits. Ces niveaux peuvent correspondre aux niveaux hard, soft et connaissance en informatique. Le fait de décomposer en niveaux d'abstraction amène l'idée de décomposer en niveaux de traitement, aboutissant au niveau le plus inférieur à une manipulation calculatoire de symboles formels. C'est ainsi qu'apparait la théorie computationnelle.
Pour les computationnalistes, une représentation interne doit pouvoir expliquer l'effet causal d'un sytème intelligent sur le monde physique. Des contenus représentationnels qui ne sont pas représentables n'auront pas d'impact sur le comportement du sytème iontelligent.
Vers une définition
Une représentation de connaissances est un système définissant une série de symboles et une série d'opérations sur ces symboles. Ainsi il ne suffit pas de donner une liste de symboles car il est impossible d'envisager une représentation sans considérer une modélisation du raisonnement qu'elle supporte.
En tant que représentations, les symboles ont un contenu sémantique mais les opérations qu'on leur associe ne sont déterminées que par leur syntaxe.
Vocabulaire
Nous appelons Objet, une structure de donnée de la base de connaissances qui désige une entité du monde représenté. Nous parlerons également de Concept, de Constante Symbolique ou d'Unité de représentation dans le meme sens.